Foie gras « 2018 sera l’année de l’ajustement », selon le Cifog
Après deux épidémies successives de grippe aviaire, la filière du foie gras du Sud-Ouest mettra deux, trois ans à retrouver ses niveaux de production. Le Cifog assure que grâce aux nouvelles règles permettant de contenir le risque sanitaire, aucun problème majeur n’a été détecté depuis la remise en place des canetons, en mai 2017.
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« Ce sera progressif, il faudra deux ou trois ans pour retrouver les niveaux de production » d’avant la crise, explique Marie-Pierre Pé, directrice générale du Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog), à l’AFP. La production dans les élevages français a baissé de 20 % en 2017 sur un an, et de 40 % par rapport à 2015, selon le Cifog, qui a fait le point dans un communiqué publié le 14 février.
De nouvelles règles de production efficaces
Pour Marie-Pierre Pé : « 2018 sera l’année de l’ajustement, car on ne connaît pas encore toutes les conséquences de la crise ». Faisant suite aux attaques des virus H5N8 durant l’hiver 2016-2017 et H5N1 en 2015-2016 dans les départements du Sud-Ouest, tout un travail de concertation a été mené entre les maillons de la filière, les pouvoirs publics, les experts scientifiques et les vétérinaires, afin de mettre en place de nouvelles règles de production permettant de contenir le risque sanitaire. « Elles ont permis de ne rencontrer aucun problème sanitaire majeur depuis le redémarrage de la production au mois de mai 2017 et jusqu’à aujourd’hui », se félicite le Cifog, confiant.
Un coût pour la filière
Le dispositif réglementaire renforcé sous-entend toutefois la construction de bâtiments, car le cadre réglementaire impose que les animaux soient confinés pendant la période hivernale, à l’abri de tout contact avec la faune sauvage éventuellement infectée. Il est également nécessaire de dépister les animaux avant le transport, car c’est le déplacement de sujets contaminés d’un département à l’autre qui avait provoqué la deuxième épizootie. Une sécurité qui a un coût, puisque les investissements dans les nouvelles mesures de biosécurité sont estimés à 20 000 euros par exploitation en moyenne.
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